Le souffle nouveau des 12 prophètes nous libère de l’infamie du médiocre, du nivellement par le bas. Fini la compétition qui se dit prestigieuse mais qui accueille encore Marseille et Ferencvaros. L’attente fut douloureuse mais enfin dégagent les équipes avec moins de 85 de moyenne sur FIFA.
Nous sommes en 2021. Qui veut encore voir Manchester United s’écharper avec les inconnus de Burnley, qui se pensent encore au XXème siècle avec ses neuf Britanniques au coup d’envoi ? Le Paris Saint-Germain l’emporter difficilement contre les misérables Verts de Saint-Etienne, ce club sans histoire ? L’illustre Real Madrid dans une confrontation pittoresque avec sa banlieue de Getafe ?
Qu’est ce qu’iraient foutre Mbappé sur les champs de patates de Brest, Lens ou Metz pour plaire aux péquenauds et CR7 à Cagliari, Crotone ou Benevento au milieu des sans dents indignes de sa légende, qui ne peuvent pas même mettre plus de 20 euros pour admirer un demi-dieu ?
Nous serons heureux. Du football 7 jours sur 7 de 13h à minuit pour contenter l’Empire du Milieu et le royaume des dollars. Nous pourrons nous gaver allègrement, bières Heineken à la main et livraison UberEats sur la table basse, de Real-Barça, de Juve-City ou de derbys de Milan entre acéistes et intéristes (qui est le club des riches et le club des pauvres déjà dans cette affaire ?).
Nous sommes prêts à embarquer. Résolus à taper le code de la carte bleue du pay per view et dépenser plusieurs heures de salaire pour s’offrir la crème de la crème de notre spectacle favori, des hors-jeu sifflés au micron et Queen B en concert à la mi-temps.
Nous avons exigé le Caviar, nous voilà servis.
Guillaume Vincent