Le matin du 25 décembre, l’enfant surmotivé réveille toute la maisonnée. Le soir de finale, la star de l’équipe harangue la foule de supporters. La famille généalogique se réunit autour du sapin épineux, celle du club autour de l’épineuse rencontre. Match à domicile oblige, les équipes revêtent pyjamas et maillots adéquats, les uniformes de rigueur. L’heure de la grande messe sonne.
Coup d’envoi. « On ne se jette pas », avertissent les parents pour les paquets cadeaux, l’entraîneur pour défendre. Les tribunes s’emballent, le gosse déballe. Cheminée et fumigènes brûlent d’une même flamme, les chants de Noël répondent à ceux des chorales de fans. Les publics communient.
Les doigts habiles défont les rubans avec aisance. Ils se promènent, dribblent entre les nœuds et plissures. Aïe, un carton. Pas de quoi se démobiliser. La fin des matchs approche, chacun touche au but et les victoires se dessinent.
Après de longues minutes, c’est l’effusion de joie. Le public exulte, la fratrie se tombe dans les bras. Enfin, les efforts sont récompensés. La consécration bien méritée se porte fièrement après une lutte aussi intense. La coupe s’élève dans le ciel sous l’éclairage des projecteurs, le jouet, sous les illuminations des guirlandes. Désormais scintillent ensemble l’étoile sur le blason et celle sur l’arbre décoré.
A l’approche des fêtes, les lutins de notre rédaction garnissent la dernière semaine du calendrier de l’avent pour accompagner ses lecteurs emmitouflés dans le froid ou blottis au coin du feu. Faites confiance à leurs plumes. Finalement, quelle fête Caviar connaît -elle mieux que Noël ?
Paul Lonceint-Spinelli