Yohan Mollo : « Quand les gens connaîtront mon histoire, ils vont se dire “ce mec là, mentalement c’est un monstre.” »
Reconverti latéral par László Bölöni, Yohan Mollo vit une nouvelle jeunesse du côté du Panathinaïkós. En fin de contrat avec le club grec, l’ancien ailier des Verts nous livre les secrets de sa carrière et ses ambitions pour le futur. De Monaco à Athènes, en passant par la Russie et le Qatar, le “philosophe d’instagram” se confie sans détour.
Tu es formé à Monaco, quels souvenirs en gardes-tu ?
Que du positif ! C’est László Bölöni qui m’a lancé aux entraînements. Je devais faire mon 1er match sous ses ordres mais j’ai pris un rouge en CFA donc finalement je n’ai pas pu jouer. Mais j’ai eu ma chance deux ans après avec Ricardo et après j’ai explosé !
.Pourtant on se souvient d’une déclaration un peu houleuse à l’encontre de ton club formateur après une rencontre face à Caen…
Non, en fait… quand t’es jeune on va dire que t’as du mal à communiquer. T’es un peu maladroit… et cette maladresse peut te faire défaut parce que tu maîtrises pas totalement la communication. Et honnêtement je pense que c’est un bienfait maintenant pour les jeunes d’avoir des cours de communication pour bien s’exprimer parce qu’il y a des choses à dire dans les médias et des choses à ne pas dire. J’ai fait l’erreur de me laisser emporter par mes sentiments parce que j’avais vécu une saison plus que difficile sur le plan émotionnel avec le coach. Donc non j’ai pas eu de mauvaises relations, j’ai juste été un peu maladroit.
.Et ces déclarations-là, tu penses qu’elles ont terni ton image en France ?
Ah bien sûr, totalement ! Parce que le public français, il pardonne pas. C’est pas un public qui essaye de comprendre. Il voit juste un footballeur qui gagne de l’argent. Et on est jamais content pour quelqu’un qui est mieux que nous. On médise, on jalouse, on envie… Je pense que les Français, c’est pas des personnes qui félicitent et qui poussent au progrès. Quand quelqu’un réussit, il y a toujours une critique à faire. C’est jamais : “je me sers de ça comme exemple pour progresser.” Non, c’est toujours : “s’il est mieux que moi, il y a un problème quelque part”.
.Tu cherches donc à fuir cette ambiance en France quand tu signes à Grenade ?
Non pas du tout ! Je cherchais juste une autre expérience. La Liga… championnat espagnol… voilà, pourquoi pas (rires) ?
Mais pourquoi Grenade en particulier ?
Tout simplement parce que le projet m’intéressait. C’est une équipe qui montait de D2 en D1, je me suis dit que j’allais avoir un peu de temps de jeu.
.Tu restes seulement 6 mois avant de revenir en France, le mal du pays ?
J’ai encore fait une petite erreur : avant d’avoir signé, j’ai pas eu de discussion avec le coach. Et sans que je le sache, il y avait une sorte de petit clash entre le directeur sportif et l’entraîneur. Le directeur sportif recrutait des joueurs, mais sans l’aval du coach. Du coup tous les joueurs qui étaient signés par le directeur sportif existaient pas trop aux yeux du coach, qui faisait tout pour garder son noyau.
.Tu te relances à Nancy, ce qui t’offre une place de choix à l’ASSE, avec un succès en Coupe de la Ligue après seulement 6 mois au club. Quels souvenirs tu gardes de cette victoire et de Sainté en général ?
Honnêtement je pense que c’est ma meilleure saison sportivement. J’ai eu un plaisir fou, je jouais avec des joueurs top niveau !
.Tu gardes un lien avec les supporters stéphanois ?
Ah oui ! Je me suis rendu compte d’un truc, c’est que quand tu gagnes un titre, tu restes dans les mémoires. Quand tu joues dans un club historique comme Saint-Étienne et que ça fait longtemps que le club en avait pas gagné, bah t’es content pour toi mais t’es surtout content pour les fans parce que c’est un public énorme et qu’ils le méritent.
A l’été 2015, tu pars au Krylia Sovetov. Qu’est-ce qui motive ton départ et pourquoi la Russie ?
Pourquoi je choisis la Russie ? Encore une fois pour le projet (rires) ! Parce que je voulais jouer et progresser. Je me suis dit : “voilà je vais dans une petite équipe, je vais avoir des responsabilités et enchaîner les matchs”. La proposition me plaisait. Le pari c’était que si j’explosais, j’allais jouer dans un plus grand club. Vu que je ne suis pas quelqu’un qui a peur des challenges, j’ai tenté ma chance !
.Et c’est un franc succès puisque tu es repéré par le Zénith !
Oui ! A la base le coach me voulait, parce qu’il m’avait appelé, appelé, appelé, appelé. Donc moi, logique ça me réconforte. Il m’appelait tous les jours, tu vois… il m’expliquait le projet, comment il voulait m’utiliser, dans quel système. Il me disait qu’il comptait sur moi, qu’il connaissait mes qualités… donc j’ai été séduit par son discours.
Tu as eu Lucescu et Mancini comme entraîneurs là-bas. Comment était ta relation avec eux ?
Bah écoutes, je vais t’apprendre une chose. Dans le football, parfois il y a des zones où il ne faut pas trop parler. On parlait de communication (rires), là c’est des points où on parle d’extra sportif. Et j’ai pas envie d’en parler parce que j’ai pas envie de dégouter la future génération. J’ai envie que les jeunes gardent leurs rêves et qu’ils se battent. J’espère que dans l’avenir ils auront plus de chance que moi. C’était une relation… professionnelle, c’est tout ce que je peux en dire.
.Donc si on lit un peu entre les lignes, Mancini c’était un peu la cause de ton départ pour Fulham ?
Je crois qu’il y a 8 ou 9 joueurs extra communautaires qui sont autorisés dans une équipe professionnelle. On lui avait promis une enveloppe de 100 millions d’euros donc bon, on va dire qu’il a juste composé avec les joueurs qu’il voulait vraiment.
.J’entends dans ta voix que tu lui en veux encore un peu…
Non pas particulièrement à lui. Si j’en veux à quelqu’un, c’est le premier coach (Lucescu). Toutes les semaines aux entraînements il me disait que j’allais jouer, il me mettait dans l’équipe titulaire puis la veille du match il m’enlevait. Quand je jouais et que je marquais, il venait me voir et me disait : “maintenant tu vas plus bouger du 11 titulaire, tu vas jouer. Tu vas jouer Yohan !”. Puis 5 minutes avant le match il me disait que j’étais remplaçant. Émotionnellement c’était difficile parce que je sortais d’une saison où j’avais été bon. Je comptais exploser, prouver des choses, et ça a été une déception parce qu’on ne m’a même pas donné ma place. Même avec les miettes que je mangeais, j’étais performant.
2 ans en Russie, comment s’est passée ton intégration ?
Ah moi j’ai kiffé ! Il y en a qui parlent de la Russie en disant que c’est froid ou je sais pas quoi. Moi honnêtement je conseille la Russie, c’est un championnat avec un bon niveau. Et puis moi ce que j’aime chez les Russes, c’est qu’ils sont justes. Si t’es bon ils te mettent sur un piédestal, si t’es nul tu le payes cash. Voilà, ils connaissent le football quoi… enfin certains (rires) !
.La culture russe ça t’a plu ?
Les gens froids tout ça… je pense que c’est un mensonge. Ils sont fermés mais ils demandent qu’à être aimés. En Russie, soit t’es riche soit t’es pauvre, donc pour certains c’est pas facile tous les jours. Mais si tu leur donnes de l’amour, ils te le rendent.
.J’ai vu dans tes interviews que tu parlais même un peu russe ?
Ouais, c’était dur mais comme je t’ai dit, j’ai tellement kiffé le pays que j’ai eu envie d’en apprendre la langue !
.A Fulham ça ne se passe pas très bien. Pourquoi ?
Bah je joue les deux premiers matchs, je suis bon, voire très bon. Je fais des rentrées, le coach vient me voir, me dit : “Yohan, j’apprécie tes qualités. Tu commences à devenir important pour l’équipe”. Et puis deux jours après il me met plus dans le groupe. Et puis trois jours après, le directeur sportif me dit : “ouais faut que tu trouves une équipe”. Je lui dis : “attends attends, tu me dis que je suis important pour l’équipe, et le jour d’après que je suis titulaire. Puis finalement tu me mets en réserve avant de me dire que je dois trouver une équipe.” Je lui ai répondu : “Bah là je suis bien curieux !”
Ton départ au Qatar en 2018, choix sportif ou pas vraiment ?
La proposition était bonne donc j’ai signé pour un mois. C’était une belle atmosphère, je me suis dit pourquoi pas ! Et puis… on va pas se mentir, c’était alléchant ! Si je te dis Qatar, c’est sûr qu’on te propose pas des pistaches (rires) !
.Sochaux, retour au pays, ça te fait du bien de quitter un peu ta vie d’expat ?
Tu loupes encore un épisode (rires) parce qu’entre-temps j’ai resigné au Sovetov et en décembre je reviens à Sochaux. Honnêtement c’était pour le projet (rires) ! C’était aussi pour quelque chose d’autre, mais ça…(il hésite) je pense que dans les années à venir, tous les choix que j’ai fait dans ma carrière, je vais les éclaircir parce que je suis ni un hypocrite, ni un menteur. Il y a beaucoup de choses qui me sont arrivées que je ne désirais pas et certaines que j’ai faites parce que je voulais aider ma famille. Mais le problème c’est que pendant 12 ans, il y a une personne qui a travaillé pour elle-même. Elle m’a manipulé et elle littéralement détruit ma vie. (Une pause, puis sur un ton plus léger) Mais ça c’est un prochain chapitre (rires) !
.Tu penses en écrire un livre ?
Oui, peut-être. Parce que je pense que c’est tellement dur d’y croire que j’ai besoin que les gens le sachent. Ce qu’il m’est arrivé, je ne le veux même pas pour mon pire ennemi.
Tu me parlais de ta famille, être joueur pro ça signifie avoir un quotidien un peu instable ?
Mais tu ne peux pas savoir ! Tu ne peux pas savoir à quel point émotionnellement j’ai souffert ! Ça fait 13 ans que je souffre ! Tu crois que c’est facile pour moi de toujours être loin de ma famille ? Passer mon temps dans des salles de sports, arriver 4 heures avant tout le monde, travailler dur parce que je sais qu’on va jamais me pardonner, être toujours au top parce que je sais qu’on va me juger, me critiquer… Je peux pas baisser les bras parce que je dois m’occuper de ma famille. Je véhicule une image où je suis très solide sur le plan physique et mental mais c’est une carapace.
Au final, même en donnant mon maximum, je ressors toujours avec des séquelles parce que je suis pas entouré de mes proches. C’est ce qui fait qu’aujourd’hui je suis dans un club où je réussis. Toute ma carrière, même quand on me fermait des portes, je les ai enfoncées. J’ai pas la prétention de le dire (il hésite) mais je suis un modèle de détermination. J’ai connu beaucoup des personnes qui étaient fortes mentalement mais à la fin du cycle, il restait que moi. Et c’est pour ça que je te dis que dans le football de haut niveau c’est beau d’avoir du talent, mais si dans ta tête t’es pas monstrueux, tu peux pas durer. Ce monde est tellement malsain que si t’es pas pro et tu restes pas humble, tu fais pas long feu.
.Justement, tu signes au Pana en juillet 2019, avec quelques difficultés au début (prêté et non retenu dans le groupe). Comment t’as réussi à revenir dans les plans du club ?
Comment j’ai réussi ? Bah tout simplement, j’ai fait du Yohan (rires) ! Pendant 34 semaines je me suis entraîné seul, deux fois par jour avec un seul jour de repos par semaine. Ensuite je suis revenu dans le groupe mais le coach avait ses joueurs. Les gens me disaient : “mais tu es fou, vas à la plage, amuse-toi, de toute façon tu vas pas jouer, quoi qu’il arrive tu vas prendre ton argent à la fin de l’année !”. Mais le problème c’est que je suis pas comme ça tu vois. Il y en a beaucoup qui veulent être professionnels mais quand les choses ne se passent pas comme ils le souhaitent, ils abandonnent. Moi, c’est tout le contraire : tu peux être dans la douleur, dans la souffrance, tu lâches jamais. J’ai travaillé dur et puis il y a eu défaite, défaite, changement de coach et le destin a fait que c’était un ancien coach à moi…
.László Bölöni?
Voilà. Il me réincorpore à l’entraînement, je me dis que c’est peut-être ma chance, donc je me donne à fond. Je me dis : “ok, je suis prêt physiquement et mentalement parce que ça fait 34 semaines que je m’entraîne, mais j’ai pas de rythme. Je vais devoir compenser mentalement.” Il me fait rentrer 2 ou 3 fois à mon poste, je suis performant, mais il décide de m’écarter. Les aléas du football ! Ensuite il y a le latéral droit qui prend rouge et il n’y a plus personne à droite. Donc il m’essaye. Je fais un bon match mais le coach m’écarte encore. Je me dis : “bon pas grave, baisse pas les bras”.
Finalement, l’arrière droit et la doublure ont le covid. Il reste absolument plus personne. Je vois que c’est encore ma chance, le coach me fait jouer et là je suis très bon ! Pendant 8 matchs d’affilée on prend 0 but et je fais des prestations super solides tu vois. Puis on enchaîne tellement les victoires qu’il vient et me dit : “je peux plus t’enlever Yohan !”. Maintenant, ça fait 24 matchs, et je suis un élément fort de l’équipe. Mon objectif aujourd’hui c’est de renouveler avec le club et de m’inscrire dans la durée.
Et pourquoi le numéro 58 ? J’ai vu sur un de tes posts insta qu’on t’a pas laissé le choix, c’est vrai ?
Ouais ouais c’est ça. Comme dit le dicton : “c’est pas le numéro qui fait le joueur”. Bah moi j’ai fait le contraire tu vois ! J’ai transformé ce numéro en un numéro précieux parce que maintenant il y a beaucoup de gens qui le veulent !
.C’est le joueur qui fait le numéro ?
Sur ce coup là, on va dire que oui ! Parce que quand tu signes dans une équipe, prendre le 58 ça n’a pas trop de sens (rires) !
.Tu t’intéresses un peu à la culture du pays ? Tu parles grec ?
Non pas du tout ! Absolument pas. Franchement c’est pas quelque chose qui me fait kiffer de parler grec. Mon objectif c’est d’être performant, c’est tout !
.T’es aussi très actif sur insta, ca t’apporte quoi ?
Ben honnêtement pour moi c’est comme une forme de thérapie. C’est important de partager mon quotidien, mes hauts, mes bas… Et surtout de donner de la force aux personnes qui en ont besoin. Dans la vie, je sais qu’il y a des gens qui se posent des questions, qui parfois essayent de se trouver. J’essaye de les encourager… (il hésite) et de m’encourager, parce que je veux véhiculer une bonne image et essayer de me rendre meilleur. Expliquer que des valeurs familiales valent mieux que des valeurs matérielles. C’est important de partager tous ces moments là. C’est pour ça que j’enregistre dès que je vis des moments un peu durs au niveau athlétique. Parce que j’ai pas envie que les gens pensent que je suis là par hasard.
Tu mets surtout des longs posts de motivation avec quelques réflexions philosophiques…
Je vais t’expliquer une chose : toutes mes pensées du moment c’est par rapport à ce qui m’est arrivé. Quand les gens connaîtront mon histoire, je pense ils vont tilter. Ils vont se dire “ce mec là, mentalement c’est un monstre.” Avec ce qu’il m’est arrivé, il y a deux options : le mec qui part en dépression, qui se dit “c’est la fin de ma vie”, ou le mec qui se dit “je vais me battre”, “je vais tous les épuiser”.
.Le footballeur serait donc le philosophe des temps modernes ? Tu cherches à guider la jeunesse ?
Nan c’est pas une question de guider la jeunesse.. Mais aujourd’hui la jeunesse c’est quoi ? La jeunesse c’est instagram, c’est les meufs, c’est Dubaï, c’est la voitures, c’est les habits, c’est le paraître. Les valeurs, le respect, la discipline, la détermination, le travail, c’est de ça dont il faut qu’on parle ! La vie c’est pas juste les boites de nuit, les filles, le paraître… Comment tu peux valoriser ta personne dans des habits ou dans des voyages, ou dans tout ce qui est corruptible ? C’est de la merde tout ca. Il faut jamais oublier d’où l’on vient et venir à l’entraînement et sachant que c’est un privilège. Tu as l’opportunité de bien gagner ta vie, il faut faire preuve de respect.
.T’emploies parfois des tournures assez recherchées. Tu postes comme tu penses ou bien ça demande un vrai travail de réflexion en amont ?
Nan pas du tout. Tu sais, parfois il est deux heures du matin, je suis dans mon lit, j’ai vécu un moment super difficile et je me remémore des choses. Ça m’inspire parce que la meilleure instruction c’est la vie. Je suis pas là avec stylo et un papier (rires). Je retranscris juste ce que je pense.
.Dans tes posts tu dénonces souvent une forme d’incompréhension. Pourquoi ?
Non pas du tout ! Quand tu joues dans un grand club, tu peux pas te permettre d’être en conflit avec qui que ce soit. Parfois, j’ai juste besoin de me prouver des choses à moi-même. Je sais que samedi je vais être bon, alors je vais le dire. Je vais le dire, mais je vais le faire. C’est pas juste dire : “je vais être bon” et quand j’arrive j’ai les jambes qui tremblent. Je sais la pression que je me mets mais c’est fait exprès. Au moins je me dis : “t’as ouvert ta gueule, maintenant va falloir assumer”. Je suis pas le genre de joueur à se cacher, se trouver des excuses, dire que c’est la faute d’un tel ou d’un tel. Si le partenaire à côté de moi court moins, faut que je cours pour lui, s’il ne tacle pas, faut que je tacle pour lui. Au final, il y a pas d’issue : faut que je sois bon.
Dimanche dernier tu écrivais : « Don’t touch my team mates ». Tu les défends contre qui ?
C’était une scène d’après match, j’ai vu des supporters commencer à parler mal à un joueur, ça m’a pas plu. Et je le fais aujourd’hui parce que comme je te dis, même si j’ai aucune prétention, je suis prêt à aller à la guerre pour mon équipe, pour mes partenaires, pour mes fans et ils le savent.
.Tu cherches à faire rire aussi parfois, comme avec la musique de la Champions League sur une vidéo de sushi. Une reconversion en influenceur ça peut se jouer en fin de carrière tu penses ?
Naaaaaaaah ! C’est pas possible ça (rires) ! Je peux pas faire ça ! T’es fou toi !
.Un engagement politique ? Sociétal ?
Non non, j’ai fait des trucs pour des marques de sport ou quoi mais rien de “big” tu vois. Un shooting photo pour Décathlon… mais pas d’engagement particulier.
Propos recueilli par Victor Ladreyt et Jules Grange Gastinel le 7 mai 2021.